Isolation thermo-acoustique des sols pour chauffage décarboné
L’intérêt de l’isolation des sols ne se limite pas à la performance environnementale. Elle permet également de réaliser des économies d’énergie substantielles.
Pendant longtemps, l’isolation des sols est restée le parent pauvre de la conception des bâtiments. Mais la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020) a profondément rebattu les cartes. Elle impose désormais une vision globale et cohérente de l’enveloppe du bâtiment, en intégrant tous les éléments – y compris les sols – dans l’analyse des performances thermiques, acoustiques et environnementales.
La RE 2020, un tournant majeur pour les sols
Avec l’introduction de nouveaux seuils d’empreinte carbone dans la RE 2020, chaque élément de l’enveloppe du bâtiment doit être traité avec le même niveau d’attention. D’un point de vue physique, le sol reste le point où les déperditions thermiques sont les plus faibles. Cependant, une fois les toitures et façades optimisées, les sols deviennent le prochain levier d’amélioration de la performance énergétique globale. En parallèle, la RE 2020 intègre une exigence nouvelle : le confort des occupants. Et c’est précisément sur des sols bien isolés que le chauffage par le sol offre ses meilleurs rendements.
D’ici 2031, la réglementation va se renforcer par paliers successifs (2025, 2028, 2031), avec des réductions attendues de 14 % de l’empreinte carbone à chaque étape. Les planchers bas, longtemps délaissés, devront ainsi jouer un rôle équivalent à celui des autres composants de l’enveloppe, comme les murs et la toiture.
Une approche carbone qui transforme la conception des sols
Le bilan carbone est devenu l’élément central des réflexions dans la construction. Ce changement impose une révision complète de la manière de concevoir les bâtiments. Par le passé, la réglementation thermique (RT 2012) exigeait l’intégration d’environ 100 données dans les logiciels de calcul, dont seules une dizaine pouvaient faire l’objet d’actions concrètes. Aujourd’hui, avec l’évaluation carbone, ce sont entre 300 et 400 données qui doivent être intégrées et optimisées.
L’introduction du coefficient Ic Construction – qui mesure l’impact environnemental du bâtiment – oblige les fabricants à produire des FDES (fiches de déclaration environnementale et sanitaire) précises, et à revoir leurs méthodes de calcul et leur manière de produire. Par exemple, Recticel a modifié le parement de son panneau Eurosol pour adopter une version certifiée PEFC, issue de forêts gérées durablement. Recticel travaille également à réduire la consommation énergétique de ses usines, tout en optimisant la formulation de ses produits pour en abaisser l’empreinte carbone.
Dans ce cadre, l’utilisation d’un isolant comme Eurosol permet de réduire l’empreinte carbone d’une construction. Toutefois, pour comparer efficacement l’impact environnemental des matériaux, il faut considérer l’ensemble du système de mise en œuvre : produits, accessoires, et influence sur le bâtiment.
Les panneaux Eurosol sont rainurés-bouvetés, étanches à l’eau et à l’air, ce qui évite certaines étapes de pose, comme le pontage des joints ou la pose d’un film polyéthylène avant la chape. Cela représente un gain de matériaux et donc une réduction des impacts environnementaux, à performance équivalente. Par ailleurs, la quantité de matériaux nécessaire est souvent inférieure à d'autres solutions, en raison d’une épaisseur d’isolant réduite, pour des performances similaires, voire meilleures. Cela permet également d’économiser des quantités de matériaux au niveau du gros œuvre.
Une isolation thermique stratégique
Selon l’ADEME, les sols sont responsables d’environ 15 % des déperditions thermiques dans un bâtiment. Ce chiffre prend toute sa dimension lorsque l’on sait que les planchers bas sont souvent en contact avec des volumes non chauffés comme des caves ou des parkings ouverts.
L’isolation des sols n’est donc pas simplement une question de réglementation, mais bien une nécessité pour garantir le confort thermique. C’est d’autant plus important dans une logique de traitement global de l’enveloppe, où chaque zone mal isolée peut générer des ponts thermiques et nuire aux performances générales du bâtiment.
La gamme Eurosol a été spécifiquement développée comme isolant thermique universelle. Face à des réglementations de plus en plus strictes et à des attentes croissantes en matière de confort, le produit évolue en continu. Les performances thermiques et mécaniques de ses formulations sont optimisées pour répondre à ces exigences.
Une réponse adaptée aux exigences acoustiques
L’acoustique devient également un critère déterminant dans les projets de construction. La réglementation impose des seuils de performance, mais la demande des utilisateurs est aujourd’hui largement supérieure à ces seuils minimums. Le confort acoustique est devenu une préoccupation majeure, tant dans les logements que dans les bureaux.
Ainsi, l’isolation des sols joue un rôle essentiel pour limiter les bruits de chocs et améliorer l’ambiance sonore globale. Les matériaux utilisés doivent donc contribuer à la performance à la fois thermique et acoustique.
Dans cette optique, Eurosol est le seul isolant 100 % PU du marché à disposer d’un classement Sol SC1 a2 A Ch certifié par Acermi pour ses performances acoustiques. Ce classement fait l’objet d’un contrôle régulier, garantissant la stabilité des résultats dans le temps.
Mais l’acoustique ne dépend pas uniquement du produit isolant : c’est une approche système qui prime. La performance acoustique découle de la combinaison entre plusieurs éléments : l’isolant, la chape et éventuellement une sous-couche acoustique mince. Par exemple, un Eurosol de 58 mm, associé à une chape de 40 mm, permet une amélioration de l’isolation acoustique de 16 dB (ΔLw). Cette performance peut monter à 23 dB en ajoutant une sous-couche mince, comme l’Assour Chape 20 de BMI-Siplast.
Efficacité énergétique et économies concrètes
L’intérêt de l’isolation des sols ne se limite pas à la performance environnementale. Elle permet également de réaliser des économies d’énergie substantielles. Une étude de l’ADEME rappelle qu’une baisse de 1 °C de la température intérieure permet en moyenne 7 % d’économie d’énergie sur le chauffage.
Un sol bien isolé permet de mieux conserver la chaleur et de tirer un meilleur rendement du chauffage, notamment en cas de plancher chauffant. Ce gain est toutefois conditionné à d’autres éléments : entretien du système de chauffage, traitement de l’étanchéité à l’air, calorifugeage des réseaux, et bon usage par les occupants.
Une approche économique cohérente avec les enjeux environnementaux
Enfin, il est essentiel de ne plus dissocier coût et impact environnemental. Une solution moins chère à court terme peut engendrer des coûts indirects plus élevés si elle ne permet pas d’atteindre les objectifs de performance fixés par la RE 2020. L’évaluation doit donc se faire sur l’ensemble du cycle de vie du produit et de son impact dans le projet.
En ce sens, la gamme Eurosol constitue un levier stratégique. Elle permet de répondre aux enjeux de performance thermique, d’empreinte carbone, d’isolation acoustique et de maîtrise des coûts, tout en s’intégrant dans une logique d’optimisation globale du bâtiment.